Lors de sa séance du 7 juillet 2025, le Conseil communal de Fleurus a été amené d’adapter le taux de la taxe additionnelle à l’impôt des personnes physiques (IPP), qui passera de 8,00 % à 8,50 % à partir de l’exercice 2026.
Cette décision s’inscrit dans un processus de réforme fiscale engagé dès le début de la mandature, avec pour objectif initial de réduire la pression fiscale globale et de revenir à des impôts mieux compris, plus justes et plus lisibles. Ce cap reste inchangé.
Cependant, l’évolution du contexte externe (avec l’installation des nouveaux gouvernements régional et fédéral ainsi que la préparation d’une réforme institutionnelle plus large ), oblige désormais les communes à ajuster leur trajectoire. Dans ce cadre, une baisse pure et simple des recettes fiscales n’est plus envisageable, au risque de compromettre le financement des services publics essentiels.
« Notre objectif reste inchangé : construire une fiscalité locale plus juste et plus équilibrée. Mais nous devons composer avec une réalité nouvelle, où les marges financières communales sont contraintes. Cela implique d’opérer des glissements, non des reculs : réduire les taxes linéaires là où c’est possible, et réorienter les contributions vers des mécanismes progressifs, davantage liés aux moyens de chacun », explique le Collège communal.
Une actualisation mesurée et nécessaire
Le taux communal de l’IPP, figé depuis 1995, n’avait plus été revu depuis 30 ans. Face à l’inflation, à la hausse constante des coûts liés à la sécurité, à l’action sociale, à l’aménagement du territoire ou à la petite enfance, une actualisation s’impose. Le nouveau taux de 8,50 %, bien en deçà du plafond recommandé de 8,80 %, reste modéré et raisonnable.
Par ailleurs, le précompte immobilier, qui touche tous les ménages de manière parfois inéquitable, inchangé depuis plus de 25 ans, ne sera pas revu. L’administration poursuit un travail de fond sur la régularisation urbanistique, afin de sécuriser les recettes existantes sans alourdir la charge des ménages.
Une réforme fiscale en profondeur, en plusieurs étapes
Cette adaptation s’inscrit dans une réforme plus large : après la suppression progressive de la taxe sur l’évacuation des eaux usées, décidée en 2023 et entamée en 2024, d’autres règlements seront également revus dans les mois à venir. La volonté est claire : sortir progressivement d’une logique de taxation forfaitaire, souvent perçue comme injuste, et privilégier des
mécanismes fondés sur la capacité contributive réelle des citoyens.
Sur le même sujet
Recommandations
La fin annoncée de la gratuité des cours artistiques pour les moins de 12 ans
Budget : Thomas Dermine dénonce un déplacement des charges vers les communes. Adrien Dolimont réagit
Les communes périphériques bénéficient-elles trop des infrastructures carolos?
À Thuin, l’échevine Karine Cosyns devient bourgmestre par intérim
Réforme des APE : « La pilule devient difficile à avaler » pour les pouvoirs locaux
Communales 2024: un an après, deux premiers échevins devenus bourgmestres à Aiseau-Presles et Erquelinnes
Communales 2024 : un an après, une nouvelle vie de bourgmestre à Thuin et Gerpinnes