En ce 4 janvier, on rend hommage à Louis Braille, né le 4 janvier 1809, et qui a inventé l’écriture à laquelle il a donné son nom. Elle a révolutionné le quotidien des non-voyants puisqu’elle se basait sur le sens tactile et pas sur la vue. À cette occasion, nous avons recueilli le témoignage de Nadine, une non-voyante de Ransart.
Une écriture créée par Louis Braille
Devenu aveugle suite à un accident à l’âge de trois ans, Louis Braille a laissé son nom à ce qui est peut-être l’invention la plus importante pour les personnes déficientes visuelles: l’écriture Braille. Son principe est simple: utiliser le sens du toucher pour l'écriture et la lecture au moyen de points en relief. Sur base de combinaisons de points en relief, on recrée les lettres, mais aussi la ponctuation, les chiffres, les signes mathématiques ou les notes de musique, par exemple.
Un outil indispensable pour de très nombreux non-voyants
Ce langage, les non-voyants de naissance l’apprennent dès le plus jeune âge. Comme Nadine de Rancart qui l’a appris dès la première primaire. Comme tous les enfants du même âge, elle a commencé à apprendre à lire et à écrire. Mais en Braille. Elle utilise une tablette; et un picot pour faire des points et des trous dont elle peut lire le relief avec les doigts. Mais elle utilise aussi une machine à écrire spécialement destinée à produire des mots en Braille. Et ça lui sert tout le temps dans sa vie quotidienne.
«J’ai un calendrier écrit en relief, ainsi qu’un agenda, mais j’écris aussi mes listes de course, je fais mes virements en Braille, par exemple », explique Nadine.
Il y a de nouvelles technologies, mais elles sont complémentaires au Braille
Bien évidemment, il y a aujourd’hui d’autres moyens grâce aux nouvelles technologies, entre autres grâce à la reconnaissance vocale ou des applications GSM.
« Toutes ces technologies sont utiles et complémentaires avec le Braille, précise Julie Dahlem, accompagnatrice à « la Ligue Braille. Mais en Belgique, on a tendance aujourd’hui à revenir aussi au Braille. Il est plus discret pour envoyer un message en public, dans les transports en commun par exemple, alors qu’avec la reconnaissance vocale, on doit dicter son message tout haut et tout le monde peut l’entendre. Tout comme la réponse. »
« Le Braille, ça m’a apporté l’opportunité de faire mes études, mais aussi de lire des livres, de faire mes listes de courses ou de faire mes comptes. C’est un outil plus qu’indispensable dans la vie de tous les jours! », conclut Nadine.
Comme quoi, quelques simples petits points peuvent changer des vies.
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