À Charleroi, une locataire vit depuis plusieurs années dans un appartement gravement dégradé, marqué par l’humidité et des infiltrations d’eau. Un exemple parmi d’autres des difficultés liées au logement insalubre dans la ville.
Pour sortir de chez elle, cette locataire d’un appartement situé dans la Ville-Haute à Charleroi doit passer par sa fenêtre. Un quotidien devenu la norme depuis quelques jours. Et ce n’est pas le seul problème. « Il y a des courants d’air dans l’appartement, des rongeurs dans les parties communes, des termites sur les paliers, des infiltrations d’eau… Quand ma voisine se lave, l’eau s’écoule dans ma salle de bain. C’est la même chose lorsqu’elle nettoie son sol », explique Christelle, une locataire désabusée.
À l’appui de ses propos, cette vidéo amateur: le bruit que l’on entend ressemble à des coups de marteau. En réalité, il s’agit de gouttes d’eau qui s’écrasent dans un seau, tombant du plafond et s’infiltrant jusque dans les conduits électriques. « Ce n’est pas normal de vivre dans de telles conditions : je paie 650 euros pour vivre dans une grotte, pas dans un appartement », conclut-elle.
À l’image des grottes de Han, l’humidité est omniprésente. Christelle va même jusqu’à couper son thermostat la nuit afin d’éviter que le chauffage ne se déclenche inutilement.
À la demande de la Ville, une enquête pour insalubrité a été ouverte et les résultats devraient être communiqués prochainement. La situation de Christelle est loin d’être un cas isolé : à Charleroi, près de 6 500 ménages seraient confrontés à des logements énergivores, souvent combinés à des problèmes d’humidité.
Régulièrement, la Ville ferme des bâtiments pour des raisons de sécurité ou d’insalubrité. Mais le dilemme demeure : faut-il fermer ces logements au risque de mettre leurs occupants à la rue, ou les laisser vivre dans des conditions indignes ? La Ville assure vouloir éviter d’en arriver là. Un cadastre des logements est actuellement en cours afin de tenter de mettre un terme aux logements indignes.
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