Communales 2024 : un an après, une nouvelle vie de bourgmestre à Momignies et Anderlues

Ils sont en poste depuis un peu plus de dix mois. Pour certains, cette première année de mayorat a été marquée par l’apprentissage d’un nouveau rôle. Pour d’autres, par des épreuves humaines inattendues.

À Momignies, la mandature a commencé dans un climat de profonde émotion. Eddy Bayard, bourgmestre élu, est décédé tragiquement quelques jours avant sa prestation de serment. « C’étaient des jours compliqués pour tout le monde ici. L’annonce de l’accident, puis le décès… Émotionnellement, c’était très dur de devoir assister aux funérailles et ensuite de prêter serment sans Eddy », confie Jean-Marc Monin (ECOLO), devenu bourgmestre après 24 ans passés dans l’opposition.

Un changement de vie radical pour celui qui avait longtemps siégé dans les rangs adverses. « Par rapport à ma vie dans l’opposition, c’est tout autre chose. Il faut avoir mille et une casquettes. C’est une autre vie. »

À Anderlues, Hadrien Polain (Les Engagés) a lui aussi connu une année bouleversante, à titre personnel comme professionnel. « J’ai déménagé, je suis devenu papa et bourgmestre en peu de temps », sourit-il.

Pour lui, le rôle de maïeur ressemble à celui d’un chef d’entreprise. « C’est comme si on était à la tête d’une PME avec 13 000 actionnaires et clients. Il faut satisfaire les deux côtés et trouver le bon équilibre, c’est tout l’enjeu de la politique. »

Malgré la charge de travail et les responsabilités, les deux hommes ne regrettent rien. « Ma fille m’a dit que j’étais fou de me relancer alors que je venais d’être pensionné, mais à refaire, je signe tout de suite », confie Jean-Marc Monin.

Même enthousiasme du côté d’Hadrien Polain : « C’est une chance de pouvoir montrer ce dont on est capable et de servir sa commune. »

À l’approche du premier anniversaire de leur mandat, les bourgmestres de Momignies et Anderlues semblent heureux dans leur nouvelle fonction.