L’année 2024 approche à grands pas, il faut donc penser au budget et les différents projets qui aboutiront au cours de l’année. Le conseil communal de Charleroi de ce lundi soir sera donc consacré au budget extraordinaire de la Ville qui comprend les projets, acquisitions et réalisations, mais ce conseil permettra aussi de donner une explication sur les quelques gros dossiers qui n’ont pas été sélectionnés pour l’année qui arrive.
Le budget, un terme qui inquiète tout le monde et qui sera abordé en long et en large au conseil communal de Charleroi. Il faut dire que le budget 2024 est un point important pour la Ville, à l’ordinaire, ce dernier s’élève à 700 millions d’euros. De quoi permettre à la Ville d’élaborer une liste de projets.
Le collège a d’ailleurs la volonté de relancer le processus de nominations en 2024. Au départ, il était prévu de nommer 50 agents par an, dès 2023, mais il n’a pas été possible de finaliser le projet. Des moyens budgétaires sont donc prévus pour nommer 100 agents durant l’année qui arrive.
Néanmoins, certains dossiers importants ne sont pas repris dans le budget comme l’aménagement du bâtiment. Une incompréhension pour les partis politiques de l’opposition.
"On a une série de bâtiments qui devraient faire l’objet de rénovation et d’investissement, mais pour lesquels on continue d’empirer la situation et on les laisse complètement à l’abandon, indique Pauline Boninsegna, cheffe de groupe PTB au conseil communal de Charleroi. Je pense notamment à la crèche Dourlet, on voit que la rénovation n’apparait pas encore dans la liste des budgets, alors que la crèche est actuellement dans un état pitoyable."
"Il y a beaucoup d’incompréhension et des choix particulièrement injustes, confie Jean-Noël Gillard, conseiller communal de Charleroi (Défi). On constate notamment que des dépenses de budget sont consacrées à des frais de réception ou aux frais de cabinet, tandis que certaines dépenses diminuent pour l’éclairage public par exemple, c’est aberrant."
"Je crois que ce ne sont pas des choix volontaires, mais qui sont imposés, raconte Nicolas Tzanetatos, chef de groupe MR au conseil communal de Charleroi. Il faut dire que la Ville est tellement mal gérée, on construit pour déconstruire et refaire les choses plusieurs fois. "
Selon la majorité, il est indispensable de repenser le financement des grandes villes lors des prochaines législatures fédérales et régionales.
Il faut dire que la Ville de Charleroi a subi une remontée des taux et des prix élevés dans le secteur de la construction. Sans ouvrier d’autres grandes problématiques auxquelles la ville a été confrontée, telles que les dépenses économiques.
"Depuis l’adoption de notre plan de gestion en juin 2022, le contexte macroéconomique s’est fortement dégradé et nous avons subi une inflation sans précédent. Tout cela exige une attention constante et une gestion prudente pour préserver la stabilité financière, " explique Paul Magnette, Bourgmestre de Charleroi.
"On est dans le budget typique de la Ville de Charleroi, confie Pauline Boninsegna, cheffe de groupe PTB au conseil communal de Charleroi. Aucune anticipation n’a été faite, comme chaque fois. Je pense notamment à la gestion des bâtiments, il n’y a aucune anticipation lorsqu’on investit dans les bâtiments."
Les difficultés rencontrées en 2023 risquent bien de revenir en 2024. La situation reste donc préoccupante, sans aide de la Région wallonne, le déficit de la Ville de Charleroi dépasse les 100 millions d’euros.
"Le budget pourrait porter le nom du pays à savoir Noir, raconte Nicolas Tzanetatos, chef de groupe MR au conseil communal de Charleroi. Le budget est horrible en termes de chiffre, la dette explose, on est complètement en faillite. On voit que les dépenses ne cessent d’augmenter et pour éviter cela, il faut que des gens ou des commerçants viennent à Charleroi, mais plus personne ne souhaite venir, il n’y a aucune sécurité à Charleroi tout comme l’attractivité. "
Sur le même sujet
Recommandations
La fin annoncée de la gratuité des cours artistiques pour les moins de 12 ans
Budget : Thomas Dermine dénonce un déplacement des charges vers les communes. Adrien Dolimont réagit
Les communes périphériques bénéficient-elles trop des infrastructures carolos?
À Thuin, l’échevine Karine Cosyns devient bourgmestre par intérim
Réforme des APE : « La pilule devient difficile à avaler » pour les pouvoirs locaux
Communales 2024: un an après, deux premiers échevins devenus bourgmestres à Aiseau-Presles et Erquelinnes
Communales 2024 : un an après, une nouvelle vie de bourgmestre à Thuin et Gerpinnes