Assises du Hainaut : Un traumatisme crânien et un syndrome asphyxique à l'origine de la mort

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Assises du Hainaut : Un traumatisme crânien et un syndrome asphyxique à l'origine de la mort

Le procès des trois hommes accusés du meurtre de Pierre Clynhens, 42 ans, commis à Jamioulx dans la nuit du 27 au 28 janvier 2018, se poursuit mardi devant la cour d'assises du Hainaut.

Domenico, Donovan et Sébastien, tous les trois jadis membres des supporters Ultras du Sporting de Charleroi (les Storm Ultras), ont porté de violents coups de pied à Pierre Clynhens parce que ce dernier s'était plaint de coups portés sur la carrosserie de sa voiture par Domenico Biancardi.
Selon le médecin légiste, qui a relevé plusieurs fractures et des hémorragies internes, un sévère traumatisme crânien, combiné à un syndrome asphyxique, est à l'origine de la mort. Des lésions sur l'avant-bras gauche prouvent que Pierre Clynhens a essayé de se défendre. Le médecin conclut que les coups de pied ont été portés avec une extrême violence. Il y a eu une dizaine de coups, d'après lui.
Lors de l'instruction d'audience, lundi, les accusés n'ont pas contesté avoir porté des coups à la victime. Toutefois, ils contestent l'intention d'homicide. Le 26 avril 2022, le tribunal de la jeunesse de Namur a retenu la qualification de meurtre contre un mineur impliqué dans cette affaire. L'audition de ce dernier, comme témoin, est attendue dans la journée.
Selon les experts en santé mentale, les accusés sont responsables de leurs actes, n'étant atteints d'aucun trouble mental pouvant altérer leur capacité de discernement. Sur le plan intellectuel, Biancardi se situe dans la partie inférieure de la moyenne de la population. Dubucq se situe entre la partie inférieure et le retard mental léger. Meurée se trouve dans la partie supérieure de la moyenne intellectuelle de la population.
Les accusés étaient tous sous l'effet de l'alcool au moment des faits. Ils se trouvaient dans une fête organisée après un match opposant Charleroi à l'Antwerp. Des Ultras d'un club allemand se trouvaient également à la fête. Certains sont appelés comme témoins.
Huit ans après les faits, les accusés regrettent ce qui s'est passé cette nuit-là. Ils comparaissent libres à leur procès, chacun ayant refait sa vie.

 
 


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