Le parquet a requis la confirmation des 4 ans de prison, avec possibilité de sursis probatoire, infligés en mai à un grand-père reconnu coupable de viol et d’atteintes sexuelles sur ses petits-enfants âgés de 4 et 13 ans au moment des faits.
Le condamné avait formé opposition contre la décision judiciaire.
En février 2018, une jeune femme avait déposé plainte à la police pour le viol par son grand-père dont elle avait été victime en août 2010. À l'époque, la famille de la victime avait trouvé refuge au domicile du grand-père. La petite-fille, âgée de 13 ans et demi au moment des faits, avait confié avoir été violée dans le clic-clac sur lequel dormait son grand-père. En novembre 2010, la victime avait dénoncé les faits à sa maman, sans que cette dernière ne dépose plainte.
"Le jour même du dévoilement des faits, la maman a confronté son papa sur les accusations. Il n'a pas contesté les faits, mais il s'est victimisé en affirmant qu'il a été provoqué par sa petite-fille qui se promenait en petite culotte", a rappelé l'avocat de la victime. En mai 2019, une seconde plainte avait été déposée à la police contre le prévenu. Le petit-fils et frère de la première victime, qui était âgé de quatre ans et demi à l'époque, avait lui aussi été victime de faits similaires entre juin 2009 et octobre 2010.
Condamné en mai dernier par défaut à quatre ans de prison avec une arrestation immédiate ordonnée, le prévenu a formé opposition contre le jugement. Ce dernier nie formellement les accusations formulées par les deux victimes. "Moi, j'ai la conscience tranquille. Selon moi, c'est un complot en lien avec leur maman, qui est ma fille, avec laquelle les contacts sont rompus depuis huit ans. Elle a été volée chez ma sœur en Italie et elle a envoyé mon frère à l'hôpital. Pour moi, c'est pour obtenir de l'argent. Mon petit-fils se vante que je vais aller en prison et qu'il va avoir de l'argent de ma part. Vous trouvez ça normal", a confié l'actuel détenu.
Pour le parquet, un faisceau d'indices graves, précis et concordants existe dans le dossier et doit conduire le tribunal correctionnel à condamner l'opposant. La confirmation du précédent jugement est requise, sans toutefois s'opposer à un sursis probatoire vu l'écoulement du temps et l'absence d'antécédent judiciaire.
La défense a elle plaidé un acquittement pour les deux préventions reprochées. "L'histoire familiale est hyper compliquée. Mon client tient parfois des propos déplacés, mais cela fait partie du personnage. C'est pour amuser la galerie, rien de plus. Des mensonges peuvent arriver, ainsi qu'une transformation de la vérité par l'esprit, avec l'écoulement du temps. Et des proches disent que le petit-fils ment constamment", a insisté l'avocate du grand-père.
Jugement attendu pour le 26 novembre prochain.
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