Le Parc national de l’Entre-Sambre-Et-Meuse se propose de laisser 1800 hectares de forêts en libre évolution. Une action inédite qui sera suivie de près par des chercheurs agronomes qui pourront dès 2026, l'observer depuis l'une des tours du parc.
Le Parc national ESEM a mandaté Ecofirst, l’Université de Liège – Gembloux Agro-Bio Tech et les Cercles Naturalistes de Belgique pour initier un ambitieux programme de suivi de l’état écologique de ses forêts en libre évolution, notamment en lien avec les risques liés aux dérèglements climatiques.
1800 ha de forêt seront laissé en libre évolution, ils constitueront une réserve biologique intégrale (RBI). Un projet coordonné par Nicolas Goethals qui y voit de nombreux avantages.
« Ces zones exemptes d’exploitation sylvicole, vouées à accueillir une biodiversité riche et à assurer des services écosystémiques variés, sont aussi des lieux propices à l’émerveillement, au tourisme de nature, à diverses activités pédagogiques et, évidemment, à la recherche scientifique »
Le projet s’accompagne d’un volet de recherche, pour évaluer l’impact écologique de ces zones sauvages.
L'expérience commence par l'installation d'un « T zéro » (T0) – un état des lieux écologique initial – de ces massifs forestiers, pour pouvoir en suivre l'évolution naturelle à plus long terme.
« Ecofirst et l’ULiège seront chargés d’établir un protocole de suivi durable, exhaustif et opérationnel, de l’évolution écologique des RBI. Les études de suivi porteront sur la faune et flore ainsi que sur la structure forestière et la connectivité des habitats. »
Elles permettront d’évaluer la résilience des forêts face au changement climatique, et notamment leur capacité à continuer de fournir des services tels que le stockage du carbone et la rétention d’eau, la création d’îlots de fraîcheur ou encore la prévention des incendies.
Un consortium est chargé de mener ce projet, il est piloté par Ecofirst et regroupe des experts de l’Université de Liège, de Gembloux Agro-Bio Tech et de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE). Il fait également l’objet d’un suivi par des membres du Conseil scientifique du Parc national, du Département de l’Étude du Milieu Naturel et Agricole (DEMNA) et de l’Instituut voor Natuur en Bosonderzoek (INBO). Les autres partenaires sont le Département Études de Natagora et le Département de la Nature et des Forêts (DNF).
Les Tours d’observation de l’Entre-Sambre-et-Meuse
Parallèlement à ce projet, les tours d'observations du parc ont été présentées en avril de cette année en présence des ministres Mmes Dalcq et Lescreniers. Ces tours sont un fil d’Ariane tendu dans le ciel pour visiter les nombreux sites d’intérêt et milieux naturels, et parcourir les mille sentiers du Parc national. Elles seront construits en 2026.
Chaque tour est liée à une thématique forte, de la forêt en libre évolution à la nuit étoilée, en passant par le bocage de Fagne et ses mystères. Et chacune possède sa logique de construction, qui offre aux visiteurs et visiteuse une manière unique de se projeter dans les paysages vivants qui les entourent. Ici, des niches et des plateformes vous invitent à adopter le point de vue d’un oiseau nicheur. Là, un escalier extérieur vous invite à franchir un à un les étages forestiers, pour vous hisser ensuite au-dessus de la canopée.
Au nombre de 5, toutes ces tours s’inscrivent dans un concept de construction unique, inspiré de nos jeux d’enfants en boisqui leur donne un caractère immédiatement familier et reconnaissable. Mais le concept a surtout permis aux architectes de l’Atelier de Tromcourt (Couvin) de créer un ensemble harmonieux et varié.
Tour du ciel
Une terrasse d’observation astronomique au sommet, un théâtre de verdure à ses pieds.
Tour du Pays de Chimay
Une vue à 360° sur la Fagne.
Tour de la Calestienne
Au cœur du troupeau de moutons, observez la biodiversité à hauteur d’orchidée.
Tour de la forêt
Au cœur d’une réserve biologique intégrale, traversez les étages forestiers et admirez la vallée.
Tour de la frontière
Une tour qui transforme la frontière en lieu ouvert aux rencontres et convergences.
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