À Thuin, Karine Cosyns succède provisoirement à Rachel Sobry, partie en congé de maternité. Après 13 ans comme échevine de l’Enseignement, elle endosse le rôle de bourgmestre f.f., décidée à poursuivre le travail du collège dans un esprit d’équilibre.
Cela fait déjà treize ans que l’Engagée Karine Cosyns occupe le poste d’échevine de l’Enseignement à Thuin. Aujourd’hui, elle endosse un nouveau rôle: celui de bourgmestre, mais seulement de manière temporaire, durant le congé de maternité de Rachel Sobry.
« Mon but n’était pas d’être dans le bureau du bourgmestre, précise la désormais bourgmestre f.f. de Thuin. C’était plutôt d’essayer de proposer une alternative, de former un collège plus égalitaire, où les deux partenaires auraient leur mot à dire. Et donc, pourquoi pas, lorsque la bourgmestre est absente, que le parti de la coalition soit entendu et représenté. »
Depuis les dernières élections communales, c’est la coalition MR-Engagés qui dirige la Ville, après plus de vingt ans d’hégémonie socialiste. Derrière ce remplacement temporaire, la majorité veut aussi illustrer le pacte de confiance entre les deux partis.
« C’est une reconnaissance du partenaire, explique Karine Cosyns. On veut travailler de manière plus équilibrée. Aujourd’hui, nous sommes trois élus Engagés, il est donc logique que cet équilibre évolue. »
Ancienne rescapée de la majorité précédente, cette ancienne professeure de français garde une vision positive de la nouvelle équipe. « C’est un autre regard sur la gestion communale, dit-elle. C’est intéressant, car certains membres n’ont pas l’habitude du monde politique. Ils arrivent avec leurs idées, leur dynamisme, et un œil neuf sur la manière de faire fonctionner la Ville. »
Pendant dix semaines, Karine Cosyns assurera donc la fonction de bourgmestre. Depuis ce lundi, elle a déjà pris ses marques. Mais un dossier de taille l’attend: le budget.
« On va faire comme toujours: rester rigoureux, prévient-elle. Il ne faut pas exploser les dépenses. Et il faudra sans doute résister à certaines sollicitations des jeunes échevins. »
On l’a compris, la matriarche du collège devra tempérer les ardeurs des nouveaux venus. Elle souhaite avant tout rester humble et continuer à travailler dans la continuité. Et d’une certaine manière, cette promotion sonne comme un pied de nez à ses détracteurs, surtout quand on sait qu’elle envisageait encore de quitter la politique à la veille des élections.
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