L'écologie pèse-t-elle sur la charge mentale des femmes ? (vidéo)

Patricia mignone a fondé Madame Charge Mentale et Tribu Zen, deux communautés qui viennent en aide aux femmes aux prises avec une charge mentale trop lourde à porter.

Cette passionnée est aussi entrée dans une logique de vie alternative dès les années ’70.

« En m’offrant leurs histoires, les femmes de ma communauté m’ont permis de comprendre que les gestes ne suffisent pas à faire le changement : j’ai saisi que j’avais opéré des choix personnels à partir d’un lieu de peur et de souffrance. Sans le savoir, en me protégeant, je me brimais et je l’ai payé en déclenchant une maladie auto-immune sous l’emprise de laquelle j’ai vécu dans le désespoir durant 32 ans. »*

Forte de cette expérience, Patricia a fait le lien entre l’écologie et la charge mentale chez les femmes, aujourd’hui ses réflexions nourrissent déjà un livre, des ateliers et de nombreuses conférences.

- D’où est partie votre constat ?

Patricia Mignone : Je suis dans l’esprit de l’écologie bien avant que ce ne soit à la mode. Je suis aussi pédagogue et donc j’ai voulu accompagner les femmes dans leur transition écologique, c’est-à-dire dans leur passage à un mode de vie résiliant qui ne porte pas atteinte à la nature et à la terre.

- Vous avez donc créé ce coaching en ligne et les conférences, quel était le postulat de départ de votre réflexion ?

Patricia Mignone : l’idée de départ de pas mal de femmes, de journalistes, de blogueuses… est que l’écologie et les préoccupations pour le vivant, viennent ajouter un poids sur la charge mental des femmes.

- Vous êtes partie de ce constat et finalement, vous aboutissez à la réflexion inverse ?

Patricia Mignone : Ce qu’il se passe, c’est qu’il faut raisonner autrement et prendre soin de soi. Ne pas suivre l’idéologie dominante qui nous fait croire que nous devons performer dans tous les domaines. Nous devons au contraire prendre soin de soi, prendre du temps pour soi, développer une sorte d’écologie de soi. En faisant cela, notre système va basculer et nous rendre plus disponibles à nous-même. Pour pouvoir contribuer, prendre soin de la nature, il faut d’abord dénouer nos propres tensions.

- Comment amener les femmes dans cette logique et leur permettre d’apporter leur pierre à l’édifice écologique?

Patricia Mignone : Les femmes ont naturellement tendance à prendre soin, elles sont conditionnées pour cela. C’est un élan plus spontané que les hommes et aujourd’hui ce sont les femmes qui portent la transition. Mais elles reportent souvent la charge mentale sur leur conjoint. Mais en fait, le problème est à l’intérieur d’elles-mêmes. En ayant ingurgité l’image de la femme parfaite, bonne ménagère, bonne mère, elles s’exercent seules des pressions inutiles. »

Bonne nouvelle, les femmes sont nées comme les hommes pour réaliser leurs ambitions. Et c’est la condition sine qua non pour être satisfait de sa situation et apporter tout son potentiel.

Vous pouvez retrouver Patricia Mignone sur son site www.madamechargementale ou www.tribuzen.

* source : www.madamechargementale.be

L.E.