Si les soldes d’été se terminent sur une note encourageante pour certains commerces, le secteur de la mode, lui, tire un bilan plutôt décevant, selon l’UCM. Dans notre région aussi, le contraste est net entre les types d’enseignes.
Le soleil a été plus ou moins au rendez-vous pour ces soldes d’été 2025. Contrairement à l’édition 2024, marquée par une météo capricieuse, les conditions climatiques ont cette fois permis une meilleure fréquentation des magasins. Un facteur déterminant, selon l’Union des Classes Moyennes (UCM), qui a sondé ses affiliés dans toutes les provinces, y compris dans le Hainaut. Résultat : les commerces spécialisés (bijouteries, opticiens, maroquineries…) s’en sortent bien. Leur chiffre d’affaires est en hausse, avec des ventes jugées globalement satisfaisantes.
C’est un peu l’inverse du côté des magasins de vêtements. Malgré le beau temps, ces petits magasins n’ont pas retrouvé leur niveau de fréquentation. Les mots qui reviennent souvent dans les témoignages collectés par l’UCM : "mitigé", "décevant", "en recul". En cause, selon l’organisation : la concurrence des grandes enseignes qui pratiquent des rabais toute l’année, et surtout l’afflux de vêtements bon marché venus d’Asie. Anne-Sophie Snyers, directrice du Centre d’Étude de l’UCM, résume : « la concurrence des grandes enseignes qui cassent les prix toute l’année, et noient donc tout l’intérêt d’attendre le moment officiel des soldes de juillet, est pointée du doigt par plusieurs patrons de petits magasins d’habillement. De même que l’afflux de colis venus du continent asiatique, qui inondent notre marché ».
Des commerçants qui s’adaptent
Face à cette pression, les commerçants de différentes régions cherchent à se démarquer. Virginie, qui tient un atelier de tailleur à Bastogne, mise sur « la robustesse et la finition » de ses produits. À La Louvière, Françoise, gérante d’une boutique de lingerie, constate que certains clients « reviennent, déçus par la qualité des vêtements de fast-fashion ». Anne, bijoutière à Enghien, mise sur « des conseils personnalisés et techniques », tandis que Patrick, opticien à Woluwé, rappelle que « si on joue sur le même terrain que la Chine, on est perdants », insistant sur la valeur ajoutée des articles locaux. Le message de ce bilan est clair : le commerce de proximité résiste, à condition de se différencier. Mais pour les enseignes de mode, le modèle des soldes traditionnels semble de moins en moins efficace, dans un paysage commercial en pleine mutation.
Sur le même sujet
Recommandations
Charleroi: Wereldhave acquiert le centre commercial Ville 2
Nouveau tracé pour le marché dominical: Charleroi retrouve son cœur
Jysk reprend neuf magasins Leen Bakker et s'installe dans les anciens Cora
À Charleroi, Gai Décor fête un siècle de savoir-faire familial
La braderie de Gilly, qui devait se dérouler début octobre, est annulée !
« Macaro’n Co » élue boulangerie-pâtisserie préférée du Hainaut