Aucun bus et aucun métro n'est sorti lundi matin des dépôts du Tec Charleroi en raison du mouvement de grève nationale, a indiqué la porte-parole de l'entreprise.
Le Tec Charleroi compte quatre dépôts: Jumet, Janson, Anderlues et Nalinnes. Lundi, des piquets de grève ont été installés devant chacun de ceux-ci, empêchant toute sortie de véhicule, a précisé Véronique Benoit, porte-parole du Tec carolo.
Cette dernière n'a pas écarté la possibilité que le mouvement de grève se prolonge les deux prochains jours. En effet, les représentants syndicaux "ont bien déposé un préavis, sans nous dire s'il y aurait des piquets", a ajouté la porte-parole.
Le front commun syndical (CSC, FGTB et CGSLB) a lancé son "appel de novembre" à la mobilisation pour protester contre diverses mesures décidées par le gouvernement fédéral. Face au silence de la coalition "Arizona" (N-VA, MR, Les Engagés, Vooruit et CD&V) après la manifestation nationale du 14 octobre, les syndicats ont organisé une action étalée sur trois jours. Après les chemins de fer dès 22h00 dimanche, les transports en commun ont rejoint le mouvement lundi. Tous les services publics se croiseront les bras mardi et une grève nationale interprofessionnelle est attendue mercredi. Certains secteurs cesseront ainsi le travail pendant plusieurs jours.
Mi-octobre, entre 80.000 (selon la police) et 140.000 personnes (selon les syndicats) étaient descendues dans les rues de Bruxelles pour revendiquer des emplois de qualité, dénoncer la réforme des pensions, l'extension des flexi-jobs ou encore la baisse des rémunérations pour le travail de nuit.
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