Horeca, centres commerciaux, transports publics et industries… Secteur public voire privé, presque tout sera paralysé le 31 mars dès 5 heures du matin. Notre région n'échappera pas aux conséquences de la grève générale organisée en front commun.
Charleroi-Métropole paralysé
« On va s’arranger pour être présent dans tous les zonings pour bloquer les bâtiments et industries », explique Philippe Barbion (Président de la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut). « L’objectif est de bloquer les gens mais aussi de leur expliquer pourquoi on fait grève. Je pense qu’il y a encore pas mal de gens qui n’ont pas compris. Dans les secteurs impactés on a le secteur Hôtellerie-Restauration-café, avec de nombreux cafés et restaurants fermés, les administrations publiques et locales, les pompiers, les provinces, … ».
« On peut vraiment dire que Charleroi Métropole et l’arrondissement de Philippeville vont être à l’arrêt. L’ensemble des secteurs de la vie économique seront à l’arrêt : l’aéroport, les transports en commun, les soins de santé… », complète Fabrice Eeklaer (Secrétaire fédéral CSC Charleroi-Sambre & Meuse). « Ce sera vraiment une région qui sera, d’un point de vue économique, morte le 31 mars ».
Pour lutter contre les mesures gouvernementales
Après l’échec des négociations, les syndicats et les travailleurs disent « non » aux propositions de mesures du gouvernement fédéral qui visent les demandeurs d’emploi et les travailleurs. Le front commun déplore de n’avoir toujours pas été entendu jusqu’ici aussi bien par le gouvernement Arizona que le gouvernement Azur.
« Je pense que ce qu’il manque aujourd’hui c’est la concertation », selon Philippe Barbion. « Les ministres nous disent que tout ce qui est dans le plan du gouvernement est non négociable et seuls certains points mineurs peuvent être discutés. Ce qui ne nous satisfait pas. Il faut pouvoir discuter de toutes les mesures puisque tout le monde est impacté : les jeunes, les seniors, les travailleurs, les chercheurs d’emplois, les malades, etc. Les attaques contre les travailleurs n’ont jamais été aussi fortes. Il faut se remettre autour de la table pour faire des économies autrement ».
Parmi les mesures annoncées par le gouvernement, nombreuses sont celles qui font grincer les dents des syndicats et des travailleurs : la réduction des durées de préavis (qui pourraient induire une perte de revenus de 80% pour certains travailleurs), le durcissement des conditions d’accès à la pension (qui impactera structurellement davantage les femmes) ou encore la volonté de rendre plus flexibles les horaires de travail sans compensation salariale.
« C’est une demande des affiliés et travailleurs de mettre en place cette grève », explique Philippe Barbion. « On a organisé des petites manifestations et une le 13 février qui a mobilisé plus de 100 000 personnes à Bruxelles. L’étape supplémentaire devait automatiquement découler sur une action de grève de 24 heures dans tous les secteurs ».
La plupart des services publics seront à l’arrêt
Les transports comme le TEC Charleroi seront à l’arrêt. L’aéroport de Charleroi a également annoncé sa fermeture pour l’action syndicale. Des perturbations ont également été annoncées à la SNCB. Si les écoles, les hôpitaux et les services de secours tels que les pompiers assureront un service minimum, ils ont également annoncé leur participation. Les crèches quant à elles seront fermées. Des barrages et blocages seront mis en place dans les zonings de Courcelles, de Heppignies et à l’Aéropole de Gosselies. L’intercommunale Tibi sera à l’arrêt. Certaines administrations assureront un service réduit. Des piquets sont également à prévoir au niveau des CPAS, du Forem et du Palais de Justice.
Pour les syndicats et travailleurs, c’est un combat de longue haleine qui commence. Ils préviennent déjà : l’action de ce 31 mars n’est qu’un début.
« D’autres actions sont déjà prévues », affirme Fabrice Eeklaer, « et ce, dans différents secteurs. Les enseignants dès la semaine suivante seront en action. La SNCB a également un plan pour agir. L’ensemble s’articule dans un cadre interprofessionnel et en front commun. Au mois d’avril et au mois de mai des manifestations, des grèves sectorielles et autres types d’actions au niveau des régions et au niveau national auront lieu ».
Pour le front commun, il est plus que temps que les travailleurs soient entendus. La pression risque donc de monter au fil des prochaines actions.
Christophe Baneton & Valentin Mageren
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