Interdire le double emballage et imposer la consigne pour réduire les déchets sauvages

De début juin à la mi-août, des volontaires de l'ONG ont récupéré dans le canal, à l'aide de kayaks, 3.500 déchets. Les bouteilles en plastique (11%), les canettes et les bouchons ainsi que les étiquettes des bouteilles en plastique représentent 27% des articles pêchés. "La consigne aurait pu empêcher ces objets de se retrouver dans la nature il y a des années. Le fait que nous en trouvons encore en abondance est la conséquence directe d'une politique gouvernementale manquante, et de l'opposition des entreprises. Même aujourd'hui, en pleine formation des gouvernements, on ne sait toujours pas si la consigne sera introduite (...). Pourtant, il existe de nombreux exemples de réussite de consignes physiques dans les pays voisins", commente l'ONG dans un communiqué publié la semaine dernière.
Pour la moitié des ordures repêchées, City to Ocean a pu identifier un producteur. D'année en année, les plus gros pollueurs du canal de Bruxelles restent les trois mêmes entreprises: Colruyt, Coca-Cola et Cristaline (Alma), dénonce l'ONG. S'en prenant à la première chaîne de supermarchés du pays, elle regrette que de nombreux produits proposés en magasin soient doublement emballés dans du plastique "afin d'augmenter les ventes grâce aux multipacks".
L'ONG précise que, recyclables ou non, une bonne partie des emballages finissent dans la nature.
S'il revient au consommateur de faire attention à ses propres déchets, City to Ocean estime que les autorités pourraient prendre des mesures "décisives" qui contribueraient directement à la réduction des déchets sauvages: introduire la consigne physique de 25 cents sur les canettes et les bouteilles en plastique; renforcer l'interdiction des sacs en plastique et combler les lacunes; interdire les gobelets en plastique et en carton à usage unique; interdire les sachets de boisson (Caprisun...) ou encore introduire la consigne sur toutes les bouteilles en verre, y compris la bière étrangère.